Ce qui n’aurait pu être qu’un combat isolé et passé
sous silence, devient une vraie cause défendue internationalement. La
tribu des Sioux de la réserve de Standing Rock, s’oppose depuis des
semaines à un projet de construction d’oléoduc qui détruirait leur
patrimoine, culturel et naturel. La réalisation d’une telle
infrastructure permettrait l’acheminement simplifié du gaz de schiste
dans la région, et comme on le sait si bien, argent ne rime pas avec
environnement. Des banques du monde entier veulent financer ce projet,
et parmi elles, des banques françaises, prêtes à investir des centaines
de millions de dollars…
– 450 millions de dollars pour BNP Paribas
– 350 millions de dollars pour le Crédit Agricole
– 180 millions de dollars pour Natixis
– 120 millions de dollars pour la Société Générale


Des investissements qui vont à l’encontre des principes de l’association des “Principes de l’Equateur” qui regroupe les banques engagées dans la protection de l’environnement et la gestion des risques sociaux suite à une opération de financement de projet. 78 institutions financières se sont ainsi tenues à respecter des normes et des principes qui ont de près ou de loin, des conséquences sur la planète.
Mais comment peut-on se vanter d’être une société
responsable tandis qu’on soutient un projet aussi fou que destructeur,
voire criminel ?
Concernant la Maison Blanche, maintenant que Donald Trump reprend la main sur tous les gros investissements pétroliers, on ne peut pas espérer un grand retournement de situation. Nous pouvons même redouter le pire. Les alliés économiques du Président, qui ont en partie financé sa campagne sont aussi impliqués dans le projet qui menace la survie des Sioux du Standing Rock… face à Donald Trump et à sa force économique ultra puissante, seules les décisions finales des banques peuvent agir sur la balance. Des regroupements ont lieu pour soutenir les Sioux, lundi dernier à Montréal, quelques centaines de manifestants ont crié leur mécontentement. Trois banques canadiennes ont investi au total 600 millions de dollars, elles aussi. Les banques contre le peuple, c’est le simple résumé de ce combat humain.
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